L’émotion  par le son

La genèse

La création du studio A7 est née de la découverte de l’émotion d’un instant.  C’est en 1967,  à l’âge de huit ans que le fondateur, Sylvain Leboucher, se retrouve pour la première fois devant un piano. En maintenant une touche du clavier enfoncée, la perception émouvante, imagée et vibrante du son lui est immédiatement apparue. C’est cette sensation particulière qui a décidé l’enfant de consacrer une partie de sa vie à la musique et au son en particulier.

La naissance du Studio

A l’âge de 19 ans, après avoir vainement tenté de réhabiliter des pianos irréparables,  il s’offre une guitare et s’initie en autodidacte à la musique. Dès le départ, il enregistre ses propres productions sur un magnétophone à cassettes qu’il bricole pour pouvoir enregistrer deux fois sur la même piste.  Le manque de moyens financier et matériel le pousse naturellement à optimiser ses méthodes. En 1979, Sylvain enregistre son groupe de copains, mais cette fois avec un magnéto à bande prêté pour l’occasion. C’est grâce à sa rencontre avec un groupe professionnel qui lui propose de  sonoriser quelques concerts qu’il accède enfin à du matériel professionnel et forge ses premières armes.

Mixage d’un des albums du groupe « Collection d’Arnell Andréa » avec 35° à l’extérieur.

Sylvain en train d’écouter le Vox
pour la prise de son.

L’ambiance  détendue facilitait
la concentration des musiciens

L’idée du studio naît devant l’absence de solutions d’enregistrement abordables pour les groupes de la région. Fort de ses économies, il dépose en 1984 une demande de subvention auprès de la mairie d’Orléans qui ne sera acceptée qu’après deux ans de refus successifs.  Début 1986, il transforme son appartement de location, en studio d’enregistrement avec l’accord du propriétaire. A la fin de la même année le Studio A7 ouvre ses portes.

1986  – 1995  : les années d’exploitation du studio

La volonté de maintenir des tarifs accessibles mettent l’enregistrement à la portée d’une grande variété de groupe naissants et de projets d’origine diverses.  Sylvain voit défiler derrière sa console un florilège de personnages pittoresques s’essayer à l’enregistrement.
Des écoutes du mari trompé à rendre audible au débarquement de Normandie à sonoriser, tous les styles de musique passent dans la console de Sylvain :  Rock, Funk, Punk, Trash, Métal, Pop, Brésilien tout y passe.  Si la première demande est de forger le son du groupe sans trahir sa culture, il n’est pas rare que les artistes demandent à Sylvain d’effectuer les parties guitares ou les arrangements des titres. Au fil des ans, le studio capte une clientèle rock en phase avec la culture et le mode de vie qui va avec .

La parenthèse ouverte…
et le studio fermé

En 1995, le propriétaire des lieux décide de vendre. Même si les clients ne manquaient pas, le modèle économique  ne permettaient pas au studio de racheter les lieux, qui, soit dit en passant auraient nécessité trop de travaux pour en faire un endroit exploitable.
Le dernier samedi de mai Sylvain enregistre son dernier groupe rue de Marmogne et déménage l’intégralité de son matériel dès le lendemain. Le lundi les travaux commencent sur un ensemble immobilier  de 600 m2, composé de trois bâtiments, sur deux niveaux et en ruine…