Le projet Studio A7
Au cours des années 80, l’entrée progressive des technologies numériques dans l’outilcde production sonore, a amené les professionnels du son à reconsidérer leurs habitudes et leur savoir-faire.
Il est certain que la numérisation a apporté une grande souplesse au niveau de la prise de son, de l’enregistrement ainsi que des possibilités extraordinaires en post-production, dans les domaines du montage, du mixage, de la restauration et de l’archivage.
Depuis une vingtaine d’années force est de constater que la technologie numérique a incité de nombreux professionnels à systématiquement « travailler le son » souvent excessivement, au risque de s’écarter ainsi de l’ambiance originale.
C’est probablement l’une des raisons qui a amené des techniciens et des musiciens à s’intéresser aux disques vinyles réalisés par leurs aînés dans les années 50, 60 et 70. D’ailleurs à ce sujet, il est étonnant de constater combien les disques vinyles reviennent sur la scène au point que certains producteurs les éditent à nouveau.
L’idée directrice du projet « Studio A7 » est née (en 1995) de ce constat. L’impression de vérité, de chaleur que l’on ressent à l’écoute des enregistrements de l’époque, sur vinyles ou bandes masters conservées, vient certes de la volonté des créateurs de se rapprocher le mieux possible de ce que l’on entend mais vient aussi, assurément, de la technologie à lampes de consoles et de microphones prestigieux.
Le problème fut de retrouver ces outils devenus très rares et de les restaurer en respectant scrupuleusement le cahier des charges d’origine.
Ces considérations nous ont amené à rechercher la meilleure part des technologies analogiques pour en venir à ce que l’on pourrait appeler « une acquisition plus respectueuse ». Cette meilleure part étant utilisée avec sagesse, quel plaisir alors de profiter ensuite des techniques numériques pour ciseler (et non transformer) le signal audiofréquence. Le résultat final pouvant être transféré sur disque vinyle ou extrait aux formats numériques.
Notre objectif, utiliser le meilleur de l’analogique sans se priver de la puissance du numérique.
Remarquons que cette approche volontariste et conservatoire (faire vivre les anciens équipements et redécouvrir d’anciennes méthodes pour les marier aux méthodes modernes) n’interdit en rien d’appréhender sereinement d’éventuels futurs formats et standards numériques.

